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Communiqués 2012

Erreur d'avitaillement en carburant à l'origine de l'atterrissage forcé d'un hélicoptère à Forestville en mars 2011

Gatineau (Québec) le 6 décembre 2012 – Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A11Q0036) sur l'atterrissage forcé d'un hélicoptère survenu en mars 2011 à Forestville, au Québec.

Le 1er mars 2011, l'hélicoptère Robinson R44 Raven II (C-FNZO) était accompagné de deux autres Robinson R44 II pour un voyage de Port-Menier (Québec) jusqu'à Québec (Québec). Deux personnes se trouvaient à bord et deux escales d'avitaillement avaient été prévues. Sur le trajet du retour, les trois hélicoptères ont fait escale à Forestville pour s'avitailler en carburant. Après avoir demandé au préposé au ravitaillement de faire le plein, aucun des pilotes n'a remarqué que celui-ci avait utilisé du carburéacteur A-1 plutôt que l'essence aviation (AVGAS) 100LL requise.

Au décollage, les jauges de carburant indiquaient que les réservoirs n'étaient pas pleins. Après quelques échanges radio entre les trois hélicoptères, à environ 1000 pieds au-dessus du niveau du sol, les pilotes ont conclu qu'on avait avitaillé les hélicoptères avec le mauvais carburant. Le moteur de l'hélicoptère C-FNZO a subi une perte de puissance. Son pilote a donc fait un atterrissage forcé dans un quartier résidentiel de Forestville. Les deux personnes à bord ont été légèrement blessées et ont dû être transportées à l'hôpital. L'hélicoptère a été gravement endommagé. Les deux autres hélicoptères se sont posés à proximité de C-FNZO sans subir de dommages.

Plusieurs mesures de précaution efficaces ont été mises en place dans le domaine de la sécurité aérienne pour pallier les risques associés aux erreurs d'avitaillement. Toutefois, comme dans tous les cas d'atténuation des risques, lorsque ces mesures ne sont pas suivies, le risque d'erreur augmente considérablement. Lorsque l'hélicoptère a atterri à Forestville, le préposé au ravitaillement avait commencé à sortir le tuyau de carburéacteur A-1 pour avitailler les trois hélicoptères. Se fiant à son expérience, le préposé était prêt à faire le plein de carburéacteur A-1. Sa formation n'avait pas mentionné que certains hélicoptères utilisent plutôt de l'AVGAS.

Transports Canada n'impose aucune norme quant à la formation ou aux compétences des préposés au ravitaillement. Dans ce cas-ci, le préposé aurait grandement bénéficié d'un programme de formation plus détaillé. De plus, le fait de disposer de documentation de référence sur l'avitaillement des appareils aurait constitué une précaution supplémentaire contre les risques pour la sécurité aérienne.

Le 20 mai 2011, un avis de sécurité aérienne a été envoyé à Transports Canada, incluant des renseignements à propos de cet accident et informait l'organisme de réglementation des manquements à la sécurité. Cet avis a incité le Ministère à mettre en place des mesures correctives appropriées. Le 28 septembre 2011, en réponse à l'avis de sécurité du BST, Transports Canada a publié un article rappelant aux pilotes de vérifier que le bon carburant est utilisé lors de l'avitaillement de leurs appareils.

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