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Communiqué

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada demande plus de mesures de sécurité pour parer à la mauvaise interprétation des signaux de voie

Gatineau (Québec) le 6 mars 2012 - Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête final (R10Q0011) sur le déraillement d'un train de passagers de Via Rail Canada le 25 février 2010 à Saint–Charles–de–Bellechasse (Québec).

Le train de passagers 15 de VIA Rail, qui provenait d'Halifax et se rendait à Montréal, s'est engagé dans la voie d'évitement à une vitesse excessive, provoquant le déraillement de ses 2 locomotives et 6 wagons de passagers. Deux mécaniciens de locomotive et 5 passagers ont été blessés dans l'accident, qui a également entra�né d'importants dommages à la voie ferrée ainsi qu'à des propriétés privées. Les facteurs contributifs comprenaient une mauvaise visibilité, une accumulation de neige sur les feux de signalisation de voie, et la présomption qu'un train de marchandises du Canadien National qui croise habituellement le train de Via Rail serait retardé à Charny. Ces facteurs ont probablement mené à l'interprétation erronée du signal avancé de la voie d'évitement comme étant le signal d'avancer à vitesse normale. De plus, la mauvaise visibilité pourrait expliquer la lenteur de la réaction de l'équipe qui a réagi au signal d'entrée de Saint Charles de Bellechasse à peine 500 pieds avant l'aiguillage de la voie principale, de sorte que le train s'est engagé dans la voie d'évitement à une vitesse excessive.

« Plusieurs enquêtes ont révélé que les signaux de voie sont parfois mal interprétés ou ne sont pas respectés » déclare Ed Belkaloul, le gestionnaire du BST pour les opérations régionales de l'Est. « Pour régler le problème, il faut ajouter des mécanismes de sécurité qui feront en sorte que les signaux seront toujours bien vus et compris » ajoute–t–il. Le BST réclame l'ajout de tels mécanismes depuis 2001. Le Bureau demeure préoccupé par le fait que le risque d'une collision ou d'un déraillement graves demeurera tant que des mécanismes de sécurité supplémentaires ne seront pas mis en place pour assurer que les signaux sont bien reconnus et suivis.

L'enquête a aussi révélé des lacunes de sécurité liées aux examens médicaux des employés. Depuis l'enquête, l'industrie ferroviaire a modifié la procédure afin d'accélérer le partage de renseignements médicaux entre les employeurs et de limiter les t�ches des employés lorsque des examens médicaux supplémentaires ne sont pas effectués dans un délai raisonnable.

L'absence d'enregistrements de la voix à bord des locomotives continue de compliquer les enquêtes. Ce type d'information s'est avéré très précieux dans plusieurs autres enquêtes portant sur d'autres modes de transport. Dans le cas de l'accident de Saint–Charles, et dans celui du train de VIA Rail qui a déraillé récemment près de Burlington (Ontario), les enquêteurs ne disposaient pas de tels enregistrements pour les aider à relever des lacunes de sécurité. Le Bureau a recommandé en 2003 que des enregistreurs de la voix soient installés à bord des locomotives, et demande à nouveau qu'on agisse pour régler la question dans ce rapport d'enquête.

Le Bureau demeure préoccupé par le fait que les enregistrements de la voix n'ont pas encore été installés à bord des trains canadiens. Sans cette source essentielle de données, les enquêteurs sont privés d'un outil important pour établir ce qui s'est produit et ce qui peut être fait pour prévenir des événements semblables.

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