Communiqué

Une surveillance visuelle infructueuse et la saturation de l’utilisateur par ses tâches ont joué un rôle dans la collision entre un aéronef et un drone en 2021 près de l’aéroport municipal de Toronto/Buttonville (Ontario)

Richmond Hill (Ontario),  — 

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête (A21O0069) sur la collision survenue en août 2021 entre un aéronef télépiloté, qu’on appelle communément un drone, et un petit aéronef près de l’aéroport municipal de Toronto/Buttonville (Ontario).

Le 10 août 2021, un aéronef Cessna 172N exploité par Canadian Flyers International Inc. était en approche finale de l’aéroport municipal de Toronto/Buttonville, avec à bord un élève-pilote et instructeur de vol, lorsqu’il est entré en collision avec un aéronef télépiloté DJI Matrice 210 de la police régionale de York, exploité par un pilote au sol et un observateur visuel. Après la collision, l’aéronef Cessna a continué l’approche et a effectué un atterrissage sans incident. Après avoir stationné l’aéronef, des dommages ont été constatés sur le capot avant gauche sous l’hélice. L’aéronef télépiloté de la police régionale de York a été détruit. Ni les pilotes du Cessna 172N ni personne au sol n’a été blessé.

L’enquête a permis de déterminer que les pilotes du Cessna n’étaient pas conscients de la présence d’un aéronef télépiloté en vol dans les environs, et, en raison de plusieurs facteurs, le balayage visuel actif qui fait partie du principe « voir et éviter » n’a pas permis de repérer le conflit. En outre, la politique de la police régionale de York n’exige pas que les observateurs visuels soient des membres d’équipage formés, et le pilote de l’aéronef télépiloté n’a pas informé l’observateur visuel de son rôle et de ses responsabilités avant l’opération. Par conséquent, l’observateur visuel ignorait qu’il devait maintenir la visibilité directe de l’aéronef télépiloté, et il n’était pas formé aux techniques de balayage visuel ni au repérage d’aéronefs. Enfin, le pilote de l’aéronef télépiloté était chargé de commander le système de caméra, de surveiller l’état de l’aéronef télépiloté et de communiquer sur plusieurs canaux. En conséquence, il a probablement été saturé par ses tâches, ce qui a limité sa capacité à surveiller visuellement l’aéronef télépiloté et à entendre les appels radio sur la fréquence obligatoire de la zone de contrôle et le bruit des aéronefs en approche avant la collision. En raison de ces facteurs, le conflit n’a pas été repéré et les deux aéronefs sont entrés en collision.

À la suite de l’événement, la police régionale de York a modifié sa directive pour y ajouter un outil d’évaluation des risques avant le vol et une liste de vérification mise à jour à l’intention des pilotes d’aéronefs télépilotés. Il y a également des indications supplémentaires concernant le rôle d’observateur visuel, y compris une fiche de référence rapide décrivant ses rôles et ses responsabilités, ainsi que l’obligation qu’un observateur visuel soit présent pour tous les vols opérationnels d’aéronefs télépilotés.

Voir la page d’enquête pour obtenir plus d’information.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

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