Sommaire statistique: Événements aéronautiques en 2017

Le présent document est une compilation sommaire de certaines données de 2017 sur la sûreté de l'aviation.

Le BST recueille et utilise ces données dans le cadre de ses enquêtes pour analyser les lacunes en matière de sécurité et déterminer les risques qui existent dans le système de transport canadien.

Il est à noter que certaines caractéristiques des données limitent l'analyse statistique et l'observation de tendances émergentes. Ces caractéristiques sont, entre autres, le petit nombre d'accidents et d'incidents, la grande variabilité des données d'une année à l'autre, et les changements à la réglementation et aux définitions. Nous rappelons au lecteur de tenir compte de ces limites durant la consultation du présent sommaire afin d'éviter de tirer des conclusions que l'analyse statistique ne pourra appuyer.

Les données de 2017 ont été recueillies conformément aux exigences en matière de rapport énoncées dans le Règlement sur le BST qui était en vigueur au cours de l'année civile 2017.

Les statistiques présentées ici sont telles qu'elles étaient dans notre base de données le 11 février 2018. Ces statistiques étant contenues dans une base de données qui est constamment mise à jour, elles pourraient évoluer quelque peu avec le temps.

En outre, comme de nombreux événements ne font pas l'objet d'enquêtes officielles, les renseignements consignés sur certains événements n'ont pas nécessairement été vérifiés.

Accidents

Aperçu du nombre d'accidents et de décès

En 2017, 240 accidents d'aviation ont été signalés au BST; il s'agit d'une hausse par rapport aux 230 incidents déclarés en 2016, et une diminution de 13 % par rapport à la moyenne décennale de 276 (2007 à 2016). De ce total, 208 accidents mettaient en cause des aéronefs immatriculés au Canada (à l'exclusion des ultralégers ^{Note de bas de page 1}); il s'agit d'une légère hausse par rapport au total de 200 en 2016 et d'une diminution de 13 % par rapport à la moyenne décennale de 238.

En 2017, l'activité aéronautique s'est élevée à environ 4 565 000 heures de vol ^{Note de bas de page 2}, et le taux d'accident pour les aéronefs immatriculés au Canada a de 4,3 accidents par 100 000 heures de vol est identique au taux de 2016. L'analyse statistique au moyen de la régression linéaire indique une tendance à la baisse significative (p < 0,001 ^{Note de bas de page 3}) du taux d'accident au cours des 11 dernières années, soit de 2007 à 2017 (figure 1). Pareillement, le taux de 3,2 accidents par 100 000 mouvements d'aéronefs en 2017 a diminué par rapport au taux de 3,3 accidents par 100 000 mouvements d'aéronefs en 2016. Ce taux affiche également une tendance à la baisse statistiquement significative (p <0,01) sur la même période de 11 ans (données non présentées).

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Les 208 accidents d'aéronefs immatriculés au Canada (figure 2) comprennent 171 accidents mettant en cause des avions ^{Note de bas de page 4} et 27, des hélicoptères. Les 10 autres accidents ont mis en cause 5 planeurs, 1 autogire, 1 montgolfière et 3 systèmes aériens sans pilote (UAS), dont 2 à voilure fixe et 1 à voilure tournante.

En 2017, il y a eu 71 accidents mettant en cause 75 avions commerciaux immatriculés au Canada (10 avions de ligne, 5 aéronefs de transport régional, 19 taxis aériens, 13 aéronefs de travaux aériens et 28 aéronefs d'entraînement en vol). Il s'agit d'une augmentation par rapport aux 42 accidents d'avions commerciaux enregistrés l'année précédente et à la moyenne décennale de 67,3. L'augmentation du nombre d'accidents d'avions commerciaux se manifeste dans presque chaque catégorie d'exploitation, et tout particulièrement du côté des avions de ligne, avec 9 accidents (mettant en cause 10 avions). Il s'agit là d'une hausse par rapport à 1 accident d'avion commercial en 2016 et à la moyenne décennale de 4,9. Deux des 9 accidents d'avions de ligne en 2017 ont fait l'objet d'une enquête officielle par le BST. Parmi ces 9 accidents, 3 étaient des collisions au sol à basse vitesse, 2 ont causé des blessures au personnel de cabine, 1 était lié à un foudroiement et 1, à des dommages causés par une panne moteur. Vingt-sept autres accidents ont mis en cause des aéronefs commerciaux d'entraînement en vol (« Autres types d'aéronefs » au tableau 2), ce qui représente une hausse par rapport aux 16 accidents en 2016; ce nombre est supérieur à la moyenne décennale de 19,2 dans cette catégorie.

En 2017, des avions commerciaux immatriculés au Canada ont été en cause dans 7 accidents mortels qui ont fait 14 morts au total. Parmi ces 7 accidents, 1 accident mortel était lié à un avion de ligne, 1 à des opérations de taxi aérien, 2 à des opérations de travail aérien et 3 à des opérations d'entraînement en vol.

Le nombre d'accidents mettant en cause des avions privés ou d'autres types immatriculés au Canada a diminué à 101 en 2017; il s'agit d'une baisse de 20 % par rapport à la moyenne décennale de 126. En 2017, on a dénombré 10 accidents mortels parmi les accidents de cette catégorie; ce nombre est en baisse par rapport à 18 en 2016 et est inférieur à la moyenne décennale de 14.

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En 2017, des aéronefs immatriculés au Canada (autres que des aéronefs ultralégers) ont été en cause dans 20 accidents mortels (figure 3); ce nombre est légèrement en baisse par rapport au total de 24 en 2016 et est inférieur à la moyenne décennale de 27.

Le nombre de décès en 2017 (31) était inférieur aux 34 dénombrés en 2016 et très inférieur à la moyenne décennale de 49. Toutefois, le nombre de blessures graves (27) est supérieur au total de 17 enregistré en 2016, mais demeure inférieur à la moyenne décennale de 34 (données non fournies).

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Des 31 décès en 2017, 27 se trouvent parmi des membres d'équipage et 4 parmi des passagers. Un décès supplémentaire fut celui d'un pilote d'aéronef ultraléger.

En 2017, on a dénombré 27 accidents qui ont mis en cause des hélicoptères immatriculés au Canada. Ce nombre était légèrement inférieur à la moyenne de 34 accidents de ce type par année au cours de la décennie précédente. De ces 27 accidents, 2 ont été mortels, faisant 5 morts. Le nombre total d'accidents mortels (2) se compare avantageusement aux moyennes d'années précédentes d'environ 5, et à la moyenne décennale de 11 (données non fournies).

En 2017, on a relevé au pays 25 accidents d'aéronefs ultralégers immatriculés au Canada. Il s'agit d'une légère hausse par rapport aux 22 accidents d'aéronefs ultralégers dénombrés en 2016, et d'un rapprochement à la moyenne annuelle de 27 au cours des 10 années précédentes. Un de ces accidents a été mortel (1 décès).

En 2017, 7 accidents survenus au Canada ont mis en cause 8 aéronefs immatriculés à l'étranger; aucun de ces accidents n'a été mortel.

Répartition des accidents par catégorie

Types d'exploitation (tableau 6)

En 2017, il y a eu 171 accidents mettant en cause des avions immatriculés au Canada. Ces accidents se sont produits principalement durant des vols : récréatifs ou de voyage (53 %), d'entraînement (18 %) et de transport aérien commercial (16 %). Près du quart (22 %) des accidents d'hélicoptères se sont produits durant des vols d'entraînement. Les catégories affichant le plus d'accidents d'hélicoptères au cours des dernières années (transport aérien, vols récréatifs/voyage) ont présenté moins d'accidents en 2017. Par exemple, on a dénombré 3 accidents d'hélicoptère dans la catégorie de transport aérien en 2017, alors que la moyenne décennale était de 13.

Province/territoire (Tableau 8)

De tous les accidents d'aéronefs immatriculés au Canada en 2017, 43 % sont survenus au Québec et en Ontario. Cette proportion est typique comparativement aux années précédentes. La Colombie-Britannique (17 %) et l'Alberta (14 %) affichent elles aussi une part considérable des accidents en 2017. Conformément à la tendance généralement à la baisse du nombre d'accidents, le nombre d'accidents dans la plupart des régions au Canada était inférieur à la moyenne des 10 années précédentes (figure 4). De plus, le nombre d'accidents à l'étranger mettant en cause des aéronefs immatriculés au Canada était également inférieur à la moyenne décennale.

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Accidents par phase de vol et par événement

Il est possible d'analyser les accidents plus en détail en fonction de la nature et de la répartition des catégories d'événements en cause. Les tableaux 11 à 14 présentent les nombres d'accidents qui sont liés à diverses catégories d'événements selon chaque phase du vol.

Bien qu'il puisse s'être produit plus d'un événement dans une phase de vol d'un même accident, cet accident a été compté seulement une fois au total. Par conséquent, le nombre total d'accidents pour chaque événement lié à une phase de vol ne correspondra pas au nombre total d'accidents de cette phase. Par exemple, dans la phase du décollage, si l'accident comprend une perte de maîtrise et une perte de puissance, l'accident compte une fois dans chaque catégorie d'événement pour cette phase de vol, mais seulement une fois dans le total des événements par phase de vol. De plus, environ 38 % des accidents d'avion et 29 % des accidents d'hélicoptère comprennent des événements dans plus d'une phase de vol (si l'on exclut la phase suivant l'impact), de sorte que les figures 5 et 6 présentent un plus grand nombre d'accidents que le nombre total d'accidents.

Au cours des 11 dernières années (2007 à 2017), la répartition des accidents d'avion (figure 5) indique que les nombres les plus élevés d'événements sont survenus durant les phases d'atterrissage (56 % des accidents d'avion comprennent un événement durant la phase d'atterrissage) et de décollage (23 %), suivies des phases de croisière (15 %) et d'approche (13 %). Les nombres les plus élevés d'accidents d'hélicoptère (figure 6) sont survenus durant les phases d'atterrissage (41 %), de manœuvres ^{Note de bas de page 5} (24 %), de croisière (22 %), de décollage (17 %) et d'approche (12 %).

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De 2007 à 2017 (tableau 11), parmi les 1261 accidents d'avion qui se sont produits à la phase d'atterrissage, 21 % étaient liés à une collision avec un objet, 21 % à une sortie de piste ou à une piste ratée, 21 % à l'affaissement ou à l'escamotage du train d'atterrissage et 20 % à un piqué ou à un capotage. Des 522 accidents d'avion comportant un événement à la phase de décollage, 28 % comprenaient une collision avec le relief, 27 %, une collision avec un objet, 25 % étaient liés une perte de maîtrise et 25 %, à une perte de puissance.

L'événement le plus souvent lié aux accidents d'avion mortels de 2007 à 2017 a été la collision avec le relief (tableau 13). Les collisions avec le relief ont été en cause dans 60 % des 55 accidents d'avion mortels comprenant des événements au décollage, dans 68 % des 82 accidents d'avion mortels comprenant des événements en phase de croisière, dans 80 % des 30 accidents d'avion mortels avec des événements en phase de manœuvres, dans 70 % des 50 accidents d'avion mortels comprenant des événements en phase d'approche et dans 54 % des 35 accidents d'avion mortels avec des événements lors de l'atterrissage.

De 2007 à 2017 (tableau 12), parmi les 154 accidents d'hélicoptère avec des événements durant la phase d'atterrissage, 25 % étaient liés à une collision avec un objet, 20 % à un atterrissage brutal, 19 % à une collision avec le relief et 18 % à une perte de maîtrise. Des 91 accidents d'hélicoptère avec événements en phase de manœuvres, 48 % étaient liés à une collision avec le relief, 35 % à une perte de maîtrise et 25 % à un événement lié aux opérations.

L'événement le plus souvent lié aux accidents d'hélicoptère mortels de 2007 à 2017 a également été la collision avec le relief (tableau 14). Les collisions avec le relief ont été en cause dans 6 des 8 accidents d'hélicoptère mortels comprenant des événements en phase de décollage, dans 17 des 24 accidents d'hélicoptère mortels comprenant des événements en phase de croisière, dans 13 des 20 accidents d'hélicoptère mortels comprenant des événements en phase de manœuvres, dans 3 des 7 accidents d'hélicoptère mortels comprenant des événements en phase d'approche et dans 6 des 9 accidents d'hélicoptère mortels comprenant des événements en phase d'atterrissage.

Incidents

Aperçu des incidents

En 2017, 934 incidents ont été signalés conformément aux exigences de déclaration des événements du BST, dont 861 mettaient en cause des aéronefs immatriculés au Canada. Il s'agit d'une augmentation de 17 % par rapport au nombre total de 737 accidents signalés en 2016, et de 32 % par rapport à la moyenne décennale de 653 accidents. Toutefois, deux changements récents expliquent cette hausse apparente du nombre d'incidents. D'abord, un nouveau règlement est entré en vigueur le 1^er juillet 2014. D'après ces nouvelles exigences de déclaration, les incidents d'aviation comprennent désormais les aéronefs ayant une masse maximale au décollage certifiée supérieure à 2250 kg (anciennement 5700 kg) ainsi que les aéronefs exploités en vertu d'un certificat d'exploitation aérienne émis conformément à la Partie VII du Règlement de l'aviation canadien (RAC). Ensuite, le BST a apporté des changements pour améliorer l'acquisition de données relatives aux incidents d'aéronefs immatriculés au Canada qui surviennent à l'étranger. Ce changement est entré en vigueur vers le milieu de 2016. Ensemble, ces modifications ont considérablement augmenté le nombre d'incidents à signaler.

Les incidents les plus fréquents en 2017 (figure 7) pour tous les avions immatriculés au Canada et à l'étranger sont les déclarations d'une situation d'urgence (37 %), les risques de collision et les pertes d'espacement (18 %) ainsi que la détection de fumée et les incendies (11 %).

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Tableaux de données