Communiqué

Les procédures d’approche de la compagnie aérienne, une tempête de neige et le balisage lumineux d’aérodrome comptent parmi les facteurs d’une collision avec le relief à Halifax (Nouvelle-Écosse) en mars 2015

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Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A15H0002) sur la collision avec le relief du vol 624 d'Air Canada à l'aéroport international Stanfield de Halifax (Nouvelle-Écosse) en 2015. Ce rapport cerne les procédures d'approche, la mauvaise visibilité et le balisage lumineux d'aérodrome comme facteurs dans cet événement.

Le 29 mars 2015, un Airbus A320 d'Air Canada effectuait le vol 624 entre Toronto (Ontario) et Halifax (Nouvelle-Écosse) avec à son bord 133 passagers et 5 membres d'équipage. Vers 0 h 30, heure locale, durant une approche de non-précision en alignement de piste pour atterrir sur la piste 05 en pleine tempête de neige, l'aéronef a sectionné des lignes de transport d'électricité avant de percuter le sol couvert de neige à environ 740 pieds avant le seuil de piste. L'aéronef a rebondi, a volé à travers les antennes de radioalignement de piste, et a percuté le sol à 2 autres reprises avant de glisser sur la piste et de s'immobiliser à environ 1900 pieds au-delà du seuil de piste. Les occupants ont évacué l'aéronef au moyen des glissières autogonflantes. Vingt-cinq personnes ont été blessées et ont dû être transportées à l'hôpital. L'aéronef a été détruit.

L'enquête a permis de déterminer que l'équipage de conduite avait réglé le pilote automatique pour maintenir la trajectoire descendante de vol selon un angle constant et approprié. Les procédures de la compagnie aérienne n'exigeaient pas que l'équipage de conduite surveille l'altitude de l'aéronef et sa distance de la piste. Par conséquent, l'équipage de conduite n'a pas remarqué que des variations des vents avaient fait dévier l'aéronef de sa trajectoire de vol sélectionnée.

Durant l'approche, l'équipage de conduite a demandé le réglage des feux de piste à leur intensité maximale. Or, ce réglage n'a pas été fait. À ce moment, le contrôleur de la tour était distrait par des chasse-neige sur la piste et un aéronef à proximité sur la voie de circulation. Lorsque l'aéronef a atteint l'altitude minimale de descente en approche, les pilotes ont aperçu des lumières. Ils y ont vu des indices visuels suffisants pour poursuivre l'approche sous l'altitude minimale de descente. Ils s'attendaient à ce que ces lumières deviennent plus visibles à mesure qu'ils approchaient de l'aéroport. Ce n'est que dans les dernières secondes du vol, après qu'ils eurent désactivé le pilote automatique pour effectuer un atterrissage manuel, que les pilotes se sont rendu compte que l'aéronef volait trop bas et qu'ils n'atteindraient pas la piste. Même s'ils ont immédiatement amorcé une remise des gaz, l'aéronef a percuté le relief avant le seuil de la piste.

Après l'événement, Air Canada et la Halifax International Airport Authority ont pris des mesures de sécurité pour corriger les lacunes que l'enquête a cernées. Air Canada a fourni à ses pilotes des consignes plus précises sur les références visuelles requises pour poursuivre une approche d'atterrissage, ainsi qu'un avertissement clair quant aux limites du pilote automatique et de la navigation verticale à l'aide du mode d'angle de trajectoire de vol de l'Airbus, et exige maintenant une surveillance des instruments durant toutes les approches en dessous de l'altitude minimale de descente. Pour sa part, la Halifax International Airport Authority a mis à niveau le balisage lumineux d'approche de la piste 05, a révisé son plan d'intervention d'urgence, et a mis à jour ses ressources d'urgence, y compris l'alimentation électrique de secours. NAV CANADA a publié une approche par satellite de la piste 05 qui fournit le guidage latéral et vertical aux aéronefs munis de l'équipement approprié.

L'enquête fait ressortir plusieurs facteurs quant aux risques concernant la sécurité des passagers. Il est important que les passagers soient attentifs aux exposés sur la sécurité avant le vol, qu'ils prennent connaissance de la carte des mesures de sécurité et qu'ils portent des vêtements appropriés pour la saison. En outre, pour éviter les retards, les passagers ne doivent pas emporter leurs bagages de cabine durant une évacuation. L'accident en question renforce également la nécessité d'aborder la recommandation en suspens du BST (A15-02), soit d'exiger des ensembles de retenue convenant à l'âge et à la taille des bébés et des jeunes enfants afin de leur assurer un niveau de sécurité équivalent à celui des adultes à bord des aéronefs commerciaux.

Voir la page d'enquête et le document d'information pour de plus amples renseignements.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

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