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La configuration de l’aéronef et des illusions causées par un relief escarpé ont contribué à une collision avec le relief en 2021 au Nouveau-Brunswick
Dans son rapport d’enquête (A21A0024) publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a conclu que la configuration de l’aéronef et des illusions causées par un relief escarpé ont contribué à la collision avec le relief d’un aéronef d’extinction d’incendie au Nouveau-Brunswick.
Le 11 août 2021, l’aéronef Air Tractor AT-802 exploité par Forest Protection Limited sous l’indicatif Tanker 624 effectuait une opération de lutte contre un incendie de forêt à partir de l’aéroport de Miramichi, au Nouveau-Brunswick, avec un membre d’équipage à son bord. À la suite d’un largage avorté d’un produit ignifuge sur un incendie de forêt, l’aéronef a percuté le flanc d’une colline dans une région densément boisée dans le nord du Nouveau-Brunswick. Le pilote a été légèrement blessé. Aucun incendie ne s’est déclaré après l’impact, mais l’aéronef a été détruit.
L’enquête a permis de déterminer que, pendant le largage avorté, la puissance a été augmentée pour atteindre 58 % de la puissance disponible et les volets ont été rentrés pour passer d’un angle de braquage de 30° à 20°. En raison de sa charge de travail élevée et de son attention partagée, ces réglages sont passés inaperçus. Le réglage de puissance choisi, combiné au réglage des volets, a entraîné une réduction de la vitesse anémométrique de l’aéronef au moment où celui-ci amorçait une montée lente dans le but d’éviter le relief ascendant. Pendant que l’aéronef approchait le relief ascendant, la basse altitude et le vent arrière ont fait en sorte que le pilote avait l’impression que la vitesse anémométrique était suffisante, alors que, en fait, elle diminuait.
Les structures acoustiques des alarmes de décrochage et de surcouple sont semblables : il s’agit de tonalités continues qui ne présentent aucune variation de rythme ou de tempo. Alors que l’aéronef s’approchait du décrochage, le klaxon de l’avertisseur de décrochage a retenti. Comme le pilote avait l’impression que la vitesse de l’aéronef était suffisante, il a identifié ce signal sonore comme étant celui qui prévient d’une condition de surcouple et, par conséquent, il a réduit la puissance. En raison de la diminution de puissance, l’aéronef a décéléré encore plus, a décroché et a amorcé une vrille à une altitude trop basse pour permettre une sortie de décrochage.
Le rapport met aussi en lumière l’importance de reconnaître les dangers liés au vol à basse altitude dans des zones de relief escarpé ou montagneux, tels que les illusions. Si les pilotes ne sont pas formés sur ces dangers, il y a un risque accru de collision avec le relief.
Après l’événement, Forest Protection Limited a procédé à la révision de son manuel d’extinction des incendies et des procédures de largage avorté. La compagnie a également modifié son plan de formation pour y inclure une formation annuelle au vol en montagne et des missions de pratique d’incendie plus fréquentes.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
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