Communiqué

Aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête (A21Q0131) sur la sortie latérale de piste d’un Beechcraft King Air B200 survenue en 2021 à Sanikiluaq (Nunavut).

Le 17 décembre 2021, l’aéronef exploité par Keewatin Air LP effectuait un vol d’évacuation médicale à partir de Winnipeg (Manitoba) à destination de Sanikiluaq (Nunavut), avec deux membres d’équipage de conduite et deux membres du personnel médical à bord. Pendant l’atterrissage, l’aéronef s’est mis à dévier vers la gauche. Le pilote a tenté en vain de maintenir la trajectoire de l’aéronef en ligne droite. Une remise des gaz a été amorcée pour redécoller, mais l’aéronef a fait une sortie de piste et s’est immobilisé sur le côté sud. Les quatre occupants ont pu évacuer l’aéronef en toute sécurité; toutefois, l’aéronef a subi d’importants dommages.

L’enquête a permis de déterminer qu’en l’absence de données précises sur les limites de performance de l’aéronef, l’équipage a décidé d’effectuer l’approche avec un fort vent traversier en se fiant aux atterrissages réussis précédemment dans des conditions de vent similaires et à un plan de remise des gaz en cas de difficultés de contrôle. Lorsque l’aéronef a passé le seuil de piste, aucune déviation n’a été constatée et l’approche est demeurée stable; l’équipage a donc décidé d’atterrir. Toutefois, la force du vent traversier et l’adhérence limitée des pneus ont entraîné la déviation de l’aéronef vers la gauche. Malgré la tentative de remise des gaz par le commandant de bord, l’aéronef a fait une sortie de piste peu après.

Par ailleurs, l’enquête a mis en évidence deux faits établis quant aux risques. Si les exploitants aériens disposent de peu d’informations sur les conditions de la piste et les performances connexes de l’aéronef, il existe un risque que des vols soient autorisés à être effectués dans des conditions dépassant les capacités de performance à l’atterrissage de l’aéronef. De plus, si une déviation latérale non contrôlée de l’aéronef survient après l’atterrissage et qu’une remise des gaz est amorcée alors que l’aéronef est dans un état de faible énergie, il y a un risque, en cas de sortie de piste, que celle-ci soit aggravée, ou en cas de décollage dans cet état, qu’il y ait une perte de maîtrise ou un impact sans perte de contrôle.

Voir la page d’enquête pour obtenir plus d’information.