Communiqué

Des facteurs environnementaux et des manœuvres d’évitement inefficaces ont entraîné le heurt d’un poste d’amarrage par un vraquier au port de Québec en 2020.

Québec (Québec),  — 

Dans son rapport d’enquête (M20C0145) publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports (BST) a constaté que la combinaison de facteurs environnementaux et de manœuvres d’évitement inefficaces a entraîné le heurt d’un poste d’amarrage par le vraquier CSL Tadoussac au port de Québec en 2020.

Le 10 juin 2020, le vraquier CSL Tadoussac a heurté un poste d’amarrage au port de Québec durant l’accostage sous la conduite du pilote, et a subi des dommages. L’incident n’a fait aucun blessé et n’a pas causé de pollution.

L’enquête a révélé qu’alors que le vraquier s’approchait du poste d’amarrage, le moment de pivotement créé par le courant a agi contre le moment de rotation créé par le gouvernail et le propulseur d’étrave du navire, ce qui a réduit le taux de virage du navire. Par conséquent, le navire n’a pas pu terminer son virage à bâbord et n’était pas en position parallèle avec le quai au moment de son approche. La position du vraquier due au fait que le virage n’a pu être achevé, ainsi que l’action du courant et du vent et la vitesse d’approche de 3 nœuds, ont réduit le temps disponible pour prendre des mesures correctives. Le capitaine a placé l’hélice en position de marche arrière toute afin d’éviter de heurter le poste d’amarrage, ce qui a réduit davantage le taux de virage du navire. Par conséquent, le navire s’est dirigé vers le poste d’amarrage à un angle de 30 degrés et l’a heurté.

Il a été établi que dans cet événement, le capitaine et le pilote n’avaient pas rempli la liste de vérification pour l’échange de renseignements essentiels entre le capitaine et le pilote. Cette liste de vérification est un outil important pour aider les deux parties à communiquer tous les renseignements nécessaires et essentiels à la sécurité de la navigation. Ainsi, aucun renseignement essentiel n’a été communiqué et, alors que le navire s’approchait du poste d’amarrage, le capitaine et le pilote n’ont pas discuté d’un plan d’urgence.

Le CSL Tadoussac n’était pas muni d’un enregistreur de données de voyage (VDR), et la réglementation ne l’exigeait pas. Par conséquent, les enquêteurs n’ont pas été en mesure de confirmer les ordres transmis aux machines et les temps de réponse. Puisqu’il n’y avait pas d’enregistrement audio des conversations à la passerelle par VDR, l’enquête n’a pas permis d’établir avec objectivité certains des événements qui ont précédé l’incident.

À la suite de l’événement, l’Administration de pilotage des Laurentides a réalisé une étude de cas et a envoyé une lettre au pilote et au capitaine pour les informer des conclusions de l’étude. Une copie de la politique détaillée sur l’échange de renseignements entre le capitaine et le pilote, qui est entrée en vigueur peu après cet événement, a été transmise aux deux parties en même temps que la lettre.

Voir la page d'enquête pour plus d'information.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

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